La proximité alimentaire est un impératif absolu

L’épidémie mondiale de Covid19 et les mesures de confinement qu’elle impose, dont nul ne peut prédire la durée, nous rappellent l’extrême fragilité de notre chaîne alimentaire en produits frais et notamment en fruits et légumes, dont l’approvisionnement dépend bien trop souvent de producteurs espagnols, italiens, nord-africains, mais aussi de pays beaucoup plus lointains. (…)

Dans ce contexte à la fois local, national et international, la lutte pour le maintien de la vocation agricole des terres de Gonesse à 15 km de la capitale prend tout son sens. Comment les autorités peuvent-elles envisager de lotir ces riches terres agricoles dont nous avons un besoin impérieux pour nourrir tout le Nord Est de l’agglomération parisienne, en fruits et légumes, qui ne seront pas, eux, abreuvés de pesticides ni de conservateurs pour être entreposés pendant des jours voire des semaines… puisqu’ils n’auront besoin, s’ils sont produits sur place, ni de parcourir des milliers de kilomètres dans des milliers de camions polluants ni d’être stockés trop longtemps.
Nous réclamons que les terres du triangle de Gonesse retrouvent leur vocation nourricière historique et ne soient pas sacrifiées pour accueillir un énième pôle de bureaux ou de logistique déjà sur-représentés dans notre région. La solution que nous défendons est tout à fait raisonnable, simple, efficace, bien moins coûteuse, et surtout PÉRENNE afin que tous, nous puissions bénéficier de produits frais et bons pour la santé. Ceci n’est évidemment pas une option de fermeture sur soi mais une solution mondiale à bien des catastrophes : on sait que l’impossibilité, pour se nourrir, de cultiver leurs terres proches, a conduit à de terribles famines dans nombre de pays …

Soyons capables de tirer les leçons de la crise sanitaire et d’arrêter, tant qu’il est encore temps, le massacre des terres agricoles !

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