37 “semeurs volontaires” apportent leur soutien aux opposants à EuropaCity

Le 5 décembre au Tribunal de Pontoise 37 “semeurs volontaires” ont apporté leur soutien aux opposants à EuropaCity

Mercredi 5 décembre, l’Établissement public foncier d’Ile de France (EPFIF) poursuivait une nouvelle fois notre collectif, le CPTG, devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Pontoise. L’EPFIF espérait obtenir des juges un jugement d’expulsion à l’encontre des choux, radis, oignons, fèves, courges, courgettes et autres cucurbitacées qui s’épanouissent depuis mai 2017 sur le “potager militant” qui accueille tous les printemps le grand rassemblement annuel des opposants au projet EuropaCity. Cette mise en culture d’une parcelle de 1200 m2, délaissée depuis de nombreuses années préfigure très modestement le projet CARMA de production alimentaire, basé sur l’économie circulaire et la préservation des 700 ha de terres agricoles du Triangle de Gonesse.

L’avocat de l’EPFIF a poussé le bouchon encore plus loin en demandant l’interdiction permanente des membres du CPTG sur cet espace pourtant traversé par routes et autoroutes publiques et par un chemin dit de Gonesse à Villepinte qui est un bien commun, ouvert au public depuis les temps les plus anciens, avant même la Révolution française ! La demande de l’EPFIF reviendrait à faire interdiction de paraître dans les champs du triangle de Gonesse aux adhérents d’une des associations de protection de l’environnement qui s’opposent à la destruction de ces terres agricoles.

Notre avocat, Me Étienne AMBROSELLI, n’a eu aucun mal à démontrer que l’EPFIF ne subit aucun trouble de jouissance et que, bien au contraire, le CPTG et tous les semeurs volontaires qui nous accompagnent donnent à cette parcelle, en bordure d’une autoroute, une fonction doublement utile, parce que rendue à la fois à sa vocation productrice maraîchère doublée d’une fonction d’expression démocratique de tous les projets dont la société civile est riche dans un temps où l’urgence climatique demande à inventer d’autres relations entre les vivants des villes et des champs.

Nous adressons UN GRAND MERCI AUX 37 “SEMEUR-SE-S VOLONTAIRES” ( voir la liste ICI )-citoyen-ne-s, militant-e-s syndicaux-ales, écrivain-es, artistes, député-e-s, sénateur-rice-s, conseiller-ère-s régionaux-ales, conseiller-ère-s municipaux-ales, ancien-ne-s ministres, qui ont adressé au juge des référés du Tribunal de grande instance de Pontoise une attestation ( voir exemple ICI ) certifiant avoir eux-mêmes semé ou planté sur cette parcelle et s’étonnant qu’une personne morale comme le CPTG puisse être poursuivie pour de tels actes.

Le tribunal a renvoyé son jugement au mercredi 23 janvier 2019.

Une décision qui réjouira tous les sauveteur-se-s des terres de Gonesse qui pourront ainsi passer de très bonnes fêtes de fin d’année et de Nouvel An sur le Triangle.

Lisez le tract d’information distribué le 5 décembre à l’entrée du TGI à Pontoise et vendredi 30 novembre devant le journal LE MONDE à l’ouverture du Colloque organisé avec l’EPFIF en présence de M. Geoffroy DIDIER, Président de l’EPFIF et Vice-Président du Conseil régional Ile-de-France en cliquant ICI.

Merci aux quelques 50 sauveteur-e-s des terres présent-e-s de bon matin au TGI de Pontoise. Admirons la créativité des différentes pancartes brandies à l’entrée du tribunal : “Ne soyez pas radis-cules”, “Ne carottez pas nos terres de Gonesse”, “Droit du sol pour les légumes : on est né à Gonesse, on grandira à Gonesse”, “Défendons la commune libre des légumes de Gonesse” …

Voir les articles de Fabrice Cahen pour La Gazette du Val d’Oise du 12 décembre ICI et ICI

Voir l’article d’Anne Collin pour Le Parisien du 8 décembre ICI

Les commentaires sont fermés.