Une gare, c’est de l’urbanisation inévitable.
Tenez, regardez la toute jeune ZAD du Triangle. Sans gare projetée, il n’y aurait pas eu d’occupation ! Et quelle occupation : des bâtiments sortis de la volonté et des forces conjuguées d’apprentis (ou pas …) charpentiers !
Ceci est une charpente montée par des habitué·es [merci Camille]
Les indispensables toilettes sèches, un salon, un dortoir, une cuisine, une bibliothèque : c’est la vie qui a pris, là où à l’été 2019, des engins de chantier ont tenté, dans la canicule, de mettre en route le chantier de la gare. Bilan: pour enterrer une conduite d’eau usées, une tranchée de 500m taillée dans le maïs, lui pas perturbé par la chaleur. Vous a-t-on dit que tout industriel qu’il soit, celui là pousse sans apport en eau : la terre est de très bonne qualité, choyée qu’elle a été par les maraichers d’il y a peu !
Un jour, on vous montrera comment les tulipes, réputées il y a si peu de temps encore, qui poussaient au sud du Triangle, n’ont laissé que leur nom à une ignoble ZAC remplie d’entrepôts. Ce n’était pas une gare qui a été la cause de cette bétonisation, c’est un aéroport, mais le résultat est le même. Là où le béton passe, l’herbe ne repoussera pas …
Ceci est une gare en hiver, selon la Société du Grand Paris [d’après FR3 IdF]
Et la société du Grand Paris dit que les travaux immédiats ne sont pas ceux d’une gare ? Si la gare ne serait réalisée qu’à la fin des perçages, les tunneliers arrivent, gros consommateurs d’espace et producteurs de terre difficile à recycler car souvent mélangée. Et que croyez vous qu’il adviendra de l’espace utilisé, quand la saison des taupes d’acier sera finie ? Reviendra-t-il en culture, si proche de cette ZAC qui fait baver les financiers et les élus ? Allez, tant qu’à rendre la terre à sa vocation, autant la laisser telle quelle, et arrêter ces grands projets inutiles imposés, que sont la ZAC et la gare …
(à suivre)